Un hommage gourmand au passé minier de Charleroi
La chocolaterie de Nancy Gonzalez rend hommage à l’histoire industrielle de Charleroi à travers la Gayette, une praline unique qui rappelle le charbon, matériau emblématique de la région. Sous son apparence noire et rugueuse se cache une douceur fondante, symbolisant la force et la tendresse d’un peuple forgé par les mines.
La rencontre avec l’héritier de la tradition
C’est au cours de ses études en chocolaterie que Nancy Gonzalez croise le chemin d’Emmanuel Blancke, fils de Gilbert Blancke, le créateur de la Gayette. Cette rencontre marque le début d’une passion profonde pour cette praline symbolique, dont l’histoire fait écho aux origines familiales de la chocolatière.
Des racines espagnoles et une mémoire charbonnière
Originaire d’une famille espagnole installée en Belgique dans les années 1950, Nancy Gonzalez a grandi avec les récits de ses grands-parents, anciens travailleurs des charbonnages. Ces souvenirs familiaux ont renforcé le lien entre sa vocation de chocolatière et l’histoire des mineurs.
La naissance de la Gayette
Créée en 1987 par Gilbert Blancke à la demande de la ville de Charleroi, la Gayette est conçue comme un hommage au passé minier local. Le chocolat, noir comme le charbon, s’impose comme une évidence pour incarner l’âme de la ville.
Brevetée dès sa création, la praline était initialement distribuée exclusivement par la chocolaterie Le Coq d’Or. Face à la demande croissante, un dérivé rouge, le Crayat, voit le jour pour élargir l’offre.
Un sauvetage après l’incendie de 2003
En 2003, un incendie détruit les ateliers où était fabriquée la Gayette. Seule la recette est sauvée. Grâce à une détermination sans faille, la production reprend en 2004, assurant la survie de ce symbole chocolaté du patrimoine carolorégien.
Les secrets de fabrication de la Gayette
La fabrication de la Gayette repose sur trois étapes clés :
L’enrobage final : la boule enrobée tombe dans le sucre caramélisé noir, qui adhère à la surface chocolatée, donnant à la Gayette son apparence caractéristique.
La préparation du charbon sucré : du sucre caramélisé est mélangé à une poudre de charbon naturel pour obtenir l’aspect noir du charbon, puis broyé.
La confection de la boule chocolatée : une boule composée de beurre et de chocolat est trempée dans une fontaine de chocolat.
Des déclinaisons pour tous les goûts
À l’origine, seules deux variétés existaient : la Gayette noire et le Crayat rouge, ce dernier représentant le charbon braisé. Pour compléter la palette aux couleurs belges, une version jaune, la Gajaune, est ajoutée.
Aujourd’hui, la collection compte pas moins de 18 déclinaisons, disponibles à la découverte sur le site internet officiel.
[…] Nous vous parlions dans un précédent article des Gayettes de Charleroi… (Article) […]