Comme toujours sur la route…
Nancy Gonzalez
Je tiens à remercier Nancy Gonzalez qui ouvre ses portes sur la fabrication de la Gayette. Cette praline qui rappelle le passé minier. Un passé minier aux couleurs du charbon. Un charbon qui est tellement bon !
La Gayette, outre son apparence de charbon, représente bien ce que nous sommes. Une apparence si dure mais un coeur tendre.
D’où vient votre passion pour la Gayette ?
A l’âge de 20 ans, j’ai entamé des études en chocolaterie. C’est durant mes études que j’ai rencontré Emmanuel Blancke qui est un des fils de Gilbert Blancke, le créateur de la Gayette.
Il m’a beaucoup parlé de la Gayette et je dois dire que je n’ai pu m’empêcher de faire un lien entre mes origines familiales et les charbonnages.
Pouvez-vous m’expliquer vos origines ?
Mes grands-parents sont d’origine espagnole. Ils ont beaucoup travaillé dans les charbonnages et c’est dans les années ’50 qu’ils sont venus s’installer en Belgique.
Je me souviens étant gamine, que ma grand-mère me racontait sa jeunesse passée à travailler durement avec le charbon.
Quand mon ami Emmanuel m’a parlé d’une praline au chocolat qui mettait à l’honneur ces mineurs à Charleroi, ce lien m’a paru évident.
Comment est née la Gayette ?
La Gayette a été créée par Gilbert Blancke en 1987 à la demande de la ville de Charleroi. La ville désirait avoir un chocolat qui représentait Charleroi.
On connaît tous le passé minier de la ville. C’est donc le charbon qui était naturellement associé à la ville.
La conception, la recette et son appellation ont été brevetées depuis lors et à l’époque, il n’y avait que le coq d’or à Charleroi, une ancienne chocolaterie qui pouvait en vendre. Mais il y avait une demande des autres commerçants de la ville. C’est alors qu’un premier dérivé de la Gayette est né : Le Crayat.
La Gayette a failli disparaître en 2003 ! Vous avez en quelque sorte sauvé la Gayette. Pouvez-vous nous expliquer ?
En effet, les ateliers dans lesquels la fabrication de la Gayette était assurée, ont subi un incendie ravageur en 2003.
Il n’y avait plus rien ! Il ne me restait plus que la recette entre les mains. Je ne pouvais pas laisser tomber la Gayette. J’ai donc entrepris avec la recette à la main de poursuivre sa fabrication et c’est en 2004 que la Gayette a repris de plus belle.
Est-il possible de voir votre atelier et que vous m’expliquiez en même temps sa conception ?
Il y a 3 étapes à suivre pour la fabrication. La première étape est de prendre du sucre caramélisé et de le mélanger avec une poudre de charbon naturel afin de lui donner sa couleur de charbon naturel. Ce sucre caramélisé est ensuite broyé.
La deuxième étape, qui est indépendante de la première, consiste à faire une boule de beurre et de chocolat. Cette boule passe ensuite dans une fontaine de chocolat.
La boule enrobée de chocolat tombe dans un récipient dans lequel se trouve le sucre caramélisé. Cette poudre de charbon vient se coller grâce à la robe chocolatée. C’est une troisième étape importante.
On peut voir aujourd’hui différentes déclinaisons de la Gayette sur votre site internet. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, Il y avait à la base la Gayette de couleur noire et le Crayat de couleur rouge. A savoir que Crayat est en fait du charbon braisé qui lui donne sa couleur rouge. Il nous paraissait évident qu’il manquait une couleur pour représenter la Belgique : La Gajaune est née.
Aujourd’hui, il n’y a pas moins de 18 sortes de Gayettes possibles. Il est possible de les retrouver sur notre site web. (Découvrez ici les goûts)
Comment peut-on se procurer la Gayette ?
Soit chez un de nos revendeurs ou en passant commande directement sur notre site web : https://www.gayettes.be
[…] Nous vous parlions dans un précédent article des Gayettes de Charleroi… (Article) […]